Un père d’élève se plaint d’un professeur auprès du chef d’établissement:
« Tellement mon fils est dans un état de choc, que nous lui avons pris rendez-vous chez médecin demain matin, afin qu’il puisse évacuer la pression et mal être que lui fait subir ce professeur, il en a du mal marcher, en raison du stress subis !!!
Si ce genre d’agression se reproduit encore une fois, je prendrai d’autres dispositions légales, que d’écrire des mails. »
Curieusement, le professeur se sent lui aussi menacé et harcelé.
Notre avocat lui donne des conseils judicieux:
1) D’abord se tourner vers le chef d’établissement pour trouver une solution permettant de stopper le père.
2) Ce qu’il est possible de faire:
« Solliciter la protection fonctionnelle du fonctionnaire victime de harcèlement, de menaces, voire des mesures d’urgence, sans délai et à titre conservatoire, de nature à faire cesser le risque manifeste d’atteinte grave à votre intégrité physique et à prévenir les dommages en résultant (articles L.134-1 à L.134-12 du Code Général de la Fonction Publique) ».
3) Ce qu’il n’y a pas lieu de faire: attaquer le père en justice car il se contente de menacer de prendre d’autres dispositions légales.
4) Je laisse la parole à Me La Fontaine:
«Toutefois, il y a lieu de prêter le plus vif intérêt à votre ressenti quand vous déclarez que les écrits de ce père d’élève vous minent, que vous êtes inquiet pour votre sécurité physique, que vous ne vous sentez pas l’âme d’un martyr, que la consonance vaguement juive de votre nom pourrait être en partie la cause de cet acharnement et que le sort de Samuel Paty ne vous fait pas envie. »
Et de demander à votre administration la protection d’un enseignant menacé.
5) Enfin on peut envisager la recherche d’une solution amiable au sein du collège, avec l’accord de toutes les parties consistant à éliminer toutes les possibilités de contact entre cet élève, le père et le professeur? Ce serait de loin la solution la plus simple et la moins exigeante en dépense d’énergie.