Le cyber harcèlement, une des plaies de notre époque.

Récemment, les médias nous ont interpellés sur le suicide de la jeune Lindsay suite à un harcèlement sur les réseaux sociaux.

Des adolescents s’acharnent sur une de leurs camarades, au point de la pousser à l’irréparable, ils se réjouissent ensuite de sa mort; c’est insupportable. S’ils peuvent déjà montrer une telle cruauté, de quoi seront-ils capables adultes?

C’est plus que préoccupant.

La question : 

Comment se fait-il que personne n’a pu s’alerter de la gravité de l’atteinte ?

Ni les camarades, ni le personnel éducatif, ni les parents n’ont cru que les choses pouvaient aller si loin.
Cela m’interroge profondément.

Notre ministre de l’Éducation Nationale a parlé « d’échec collectif », il a témoigné de l’impuissance de l’Éducation Nationale à endiguer les réseaux; constat accablant.

Pour répondre aux inquiétudes légitimes des parents,  le gouvernement a annoncé des mesures nouvelles.

La lutte contre le harcèlement était déjà lancée et accélérée en 2017 quand le programme PHARE (bel acronyme) a vu le jour.
Il concernait au départ 6 académies. Il doit s’étendre aux lycées à la rentrée 2023.

Ses objectifs:

  • – Systématiser la communication des numéros d’urgence 3018 et 3020 ;
  • – Former tous les personnels à la lutte contre le harcèlement scolaire ;
  • – Prévenir ou résoudre les situations les plus complexes, notamment dans le premier degré.

Il y est prévu de séparer les élèves harcelés de leurs harceleurs.
En principe, ce sont ces derniers qui devraient être affectés dans un autre établissement. Souvent c’est l’élève harcelé qu’on reçoit plus facilement ailleurs.

Sur le site du Ministère de l’Éducation Nationale, on préconise d’interdire le téléphone portable à l’école et au collège.
Appliqué aux enseignants et aux élèves, cela garantirait en effet des cours écoutés et des récréations qui unifieraient la communauté.

Pourquoi n’y aurait-t-il pas un permis d’accès au réseau, équivalent du permis de conduire, qui n ‘en  permette l’accès qu’à un certain âge, et qui pourrait être retiré à ceux qui en font un usage agressif ?

On ne laisse pas une arme dans des mains d’enfant, après tout.

Ce serait révolutionnaire; on peut toujours rêver.

Le temps croissant passé sur les réseaux est l’objet de tous les efforts de leurs propriétaires.

Ils accaparent avec l’accord de tous le temps de cerveau disponible des enfants, dans le même temps que le contenu des programmes scolaires est épluché par la moindre association.

Une cure de désintoxication des réseaux sociaux serait bénéfique à tous.